L’impact de la pénurie des puces électroniques

La pénurie de semi-conducteurs qui frappe les fabricants d’automobile et d’appareils électroniques a un impact concret sur le prix des équipements.

À en croire les estimations les plus pessimistes, le retour à la normale n’adviendra qu’en 2023.

Le point avec Anthony N’Guyen, d’Esis Informatique.

« Avec la pénurie des puces électroniques, les prix flambent »

Branle-bas de combat dans le secteur de l’électronique et de l’automobile ! Du jeu vidéo à l’automobile, la pénurie de semi-conducteurs met à terre de nombreux secteurs de l’industrie.

Vous avez dit semi-conducteur ? Ce sont en fait des puces électroniques, que l’on va retrouver dans nos smartphones, nos ordinateurs, nos véhicules…

Bref de la pandémie à la pénurie, il n’y a qu’un pas, et l’Occident semble l’avoir franchi. En cause, sa forte dépendance aux pays asiatiques. Mais pas que.

« Partout dans le monde, les confinements successifs ont engendré une explosion des ventes d’ordinateurs, imprimantes, et autres objets connectés, analyse Anthony Nguyen, de chez Esis Informatique. 

 

Avec le télétravail généralisé, la demande n’a fait que croître. »

Taïwan, Corée du Sud et Chine 

 

Par effet domino, les semi-conducteurs, indispensables à la production, viennent à manquer. Ainsi, Sony a annoncé que la rupture de sa Playstation 5 pourrait perdurer jusqu’à la fin de l’année. De son côté, Apple semble aussi toucher par cette crise des composants.

Car il s’agit bien d’une crise non pas sanitaire cette fois-ci, mais économique et politique. Ce marché, estimé à près de 440 milliards de dollars, fait en effet l’objet d’une guerre de tranchées entre l’Occident et l’Asie.

« 80 % de la production des semi-conducteurs provient d’Asie, principalement Taïwan, la Corée du Sud, la Chine et Singapour, » estime Anthony N’Guyen.

« Tout ce qui est rare est cher ! développe Anthony N’Guyen La pénurie des semi-conducteurs impacte à la hausse les prix des ordinateurs.

Et l’essor de la 5G et de l’Internet des Objets Connectés (iOt) ne va que renforcer la tendance. »

Si le taïwanais TSMC fabrique toutes les puces graphiques de Nvidia, la Corée du Sud (deuxième producteur mondial), fournit le géant Samsung.

Quant à la Chine, elle resserre désormais son marché autour de Huawei, qui a acheté l’équivalent de 2 ans de stocks de puces électroniques ! Résultat : les réserves des semi-conducteurs fondent à vue d’œil, et les prix s’envolent.

En réponse à cette pénurie mondiale, des géants comme Intel annonce des plans d’investissement massif pour augmenter la cadence de production ou relocaliser les lignes de production.
En attendant, la situation devient préoccupante, surtout si en plus, le climat s’y met ! Eh oui, produire des puces électroniques demande d’eau. Beaucoup d’eau. L’équivalent de 60 piscines olympiques pour le taïwanais TSMC, en 2019.

Or, l’île de Taïwan, qui joue un rôle majeur dans la production de ces précieux composants, a été frappée par une sécheresse majeure 2020, du jamais vu en 56 ans. Et même si les autorités assurent qu’aucun impact n’est à prévoir sur la production, l’absence de précipitation ne fait que majorer le risque de pénurie…

En réponse à cette pénurie mondiale, des géants comme Intel annonce des plans d’investissement massif pour augmenter la cadence de production ou relocaliser les lignes de production.

En attendant, la situation devient préoccupante, surtout si en plus, le climat s’y met ! Eh oui, produire des puces électroniques demande d’eau. Beaucoup d’eau. L’équivalent de 60 piscines olympiques pour le taïwanais TSMC, en 2019.

Or, l’île de Taïwan, qui joue un rôle majeur dans la production de ces précieux composants, a été frappée par une sécheresse majeure 2020, du jamais vu en 56 ans.

Et même si les autorités assurent qu’aucun impact n’est à prévoir sur la production, l’absence de précipitation ne fait que majorer le risque de pénurie…